La réussite du service civique dépendra, à mon sens, de ce que l'on fera faire aux jeunes. Si la priorité est de faire de bons citoyens, l'utilité du projet ne se résume pas à cela. Sur nos bancs se trouvent de nombreux élus locaux, qui vont devoir déterminer ce qu'il faut donner à faire aux jeunes qui vont arriver chez eux.
Les CES et les emplois jeunes n'ont pas été une grande réussite, peut-être parce qu'on n'a pas su quoi faire des jeunes concernés. En ce qui me concerne, j'ai d'ores et déjà décidé de donner une formation aux jeunes qui me seront confiés dans le cadre du service civique. Je veux parler d'une véritable formation : il s'agira par exemple de former un véritable professionnel des espaces verts, ou un maçon capable de travailler à la rénovation de monuments historiques.
À partir du moment où ces jeunes auront acquis une véritable qualification et exerceront un métier reconnu, nous pourrons considérer avoir réussi. Je m'inquiète d'ailleurs, monsieur le haut-commissaire, des problèmes budgétaires qui pourraient rapidement se poser si ce dispositif rencontre le succès qu'il mérite. En tout état de cause, il faut donner à ces jeunes, au bout de vingt-quatre mois, l'équivalent d'un diplôme reconnu qui leur permettra d'être considérés comme de véritables professionnels maîtrisant un métier et capables de donner aux autres l'envie d'en faire autant.