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Intervention de Marcel Rogemont

Réunion du 4 février 2010 à 15h00
Service civique — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

Nous devons être attentifs à la singularité du service civique, afin d'éviter tout méli-mélo. En effet, la confusion avec le bénévolat et le volontariat associatif gommerait, en dépit des amendements de Mme la rapporteure, une partie de la singularité du message adressé à la jeunesse.

Par ailleurs, je souhaite revenir sur les propos de notre collègue Pierre Méhaignerie, qui a laissé entendre, à juste titre, du reste, que le service civique ne pouvait se développer, au moins dans un premier temps, qu'avec le concours des associations et des collectivités territoriales. Sans revenir sur les problèmes de financement des associations que vient d'évoquer Régis Juanico, il me semblerait tout de même curieux que, d'un côté, on les étrangle et que, de l'autre, on leur demande de contribuer financièrement au développement du service civique.

Monsieur le haut-commissaire, je souhaiterais que vous m'indiquiez comment vous allez assurer la promotion du service civique et comment vous envisagez de dépasser le chiffre de 70 000 volontaires ? Je vous rappelle en effet que, le 4 septembre 2006, le président de l'UMP – qui, du reste, préside toujours cette formation politique alors qu'il est devenu Président de la République, ce qui est curieux (Murmures sur les bancs du groupe UMP) – a déclaré : « Je vous propose de réinventer la République en créant un service civique par lequel chaque jeune Français entre dix-huit et trente ans donnera du temps pour les autres. » Je remarque en passant qu'il semble oublier que les politiques de la jeunesse financées par le Gouvernement ne concernent que les jeunes âgés de moins de vingt-cinq ans.

À la question : « Faut-il qu'il soit obligatoire ? », M. Sarkozy répond : « Ce mot ne me fait pas peur. Je crois qu'après une expérimentation à grande échelle, car l'entreprise est ambitieuse et complexe, il faut qu'il le soit. Il n'y a pas de République sans obligations de chacun envers tous. Il y a, dans l'obligation, une pédagogie du devoir, une exigence morale qui permettront à la jeunesse de donner le meilleur d'elle-même. »

Parce que je fais miens ces propos, je vous demande, monsieur le haut-commissaire, de nous préciser quelles portes vous ouvrez, au-delà de l'expérimentation à grande échelle, à la généralisation du dispositif.

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