Je serai bref, compte tenu de l'heure avancée.
Nous arrivons au grand emprunt. Au moins tout le monde ne sera pas perdant dans cette affaire. Parce que vous n'avez pas fait appel au peuple de France, les banquiers vont gagner de l'argent, comme d'habitude : 500 millions d'euros pour la seule année 2010. Dans le même temps, cet emprunt est l'occasion de mettre en place des mesures d'austérité – 2 milliards d'euros d'économies sur le fonctionnement dans des domaines aussi vitaux que la santé ou l'enseignement scolaire – qui montrent le vrai fond de votre politique.
Plus généralement, vous auriez pu, pour financer l'action publique par la dette, avoir recours à l'emprunt dans l'esprit défini par nos collègues sénateurs Arthuis et Marini. Mais vous ne voulez pas mettre à contribution les plus riches, vous préférez ponctionner les plus pauvres parce que, selon le vieil adage, ils sont plus nombreux.