Trois commissions d'enquête en ont mis les dérives en évidence, et il est impératif que l'Assemblée puisse continuer à le faire. De nombreux progrès ont été réalisés dans la lutte contre les mouvements sectaires avec la fameuse loi About-Picard de 2001, la création de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, qu'il convient de préserver et de renforcer dans sa mission, ou la récente circulaire du ministre de l'intérieur appelant l'attention des préfets sur les dérives sectaires et la lutte à mener contre celles-ci.
Il ne s'agit pas de juger ce qu'est une religion. Les procès en anti-religion parfois faits aux commissions d'enquête sont totalement infondés : nous sommes tous pour la liberté religieuse telle qu'elle est consacrée par la Constitution.
On peut croire aux bienfaits du grand chêne qui déverse ses influences cosmiques sur chacun d'entre nous. (Sourires.) Mais si certaines personnes se réunissent sous le grand chêne et assoient les enfants sur les branches en attendant qu'il leur enseigne la vérité, tout en leur interdisant d'aller à l'école, alors l'État doit intervenir pour que cessent ces agissements contraires à la loi.
Le principe de laïcité fait qu'en aucune manière, nous ne pouvons nous prononcer sur ce qu'est une religion. L'État est certes là pour constater qu'il y a des religions, mais il est bien incapable de définir ce qu'est une religion. Cela relève d'un autre champ d'action.