Ce plan propose, deuxièmement, de séparer les activités de banque de détail et de banque d'affaires pour restaurer, d'une certaine manière, le Glass-Steagall Act,proposition de Paul Volcker. Or il se trouve que nos banques, selon le modèle mixte – banque de détail et banque d'affaire – ont plutôt mieux résisté à la crise que toutes celles qui étaient séparées. J'en veux pour preuve Lehman Brothers, qui n'était pas du tout une banque de détail : c'est pourtant par elle que le malheur est arrivé, si j'ose dire. Enfin, troisième mesure que la France approuve d'ailleurs vivement : la juste concurrence entre les opérateurs en fonction de la taille des banques.
Évitons donc l'amalgame entre ce qui s'est passé aux États-Unis et ce qui s'est passé en France et entre les propositions du Président Obama et celles dont la France a bien souvent été à l'origine, en particulier concernant les règles applicables aux bonus des opérateurs de marché. Pas de bonus garanti, bonus-malus, détermination par le conseil d'administration, telles sont les mesures prises par la France. Soyons justes et attribuons-en le mérite à ceux qui en sont à l'origine !