Je ne suis pas un grand lecteur de Challenges, avec beaucoup de références sur le grand capital ! Mais, monsieur Goulard, il y a eu des dérapages dans le secteur bancaire ; les banques françaises ont plutôt mieux résisté que les autres – très bien. Une taxation exceptionnelle, qui n'est pas de la communication, se met en place.
Mais il s'agit aussi de changer les comportements. Oui ou non, les mêmes dérives peuvent-elles revenir demain ?
Nous proposons donc simplement d'instaurer, dans le cadre de cette taxation exceptionnelle des bonus, une double responsabilisation. Il ne s'agit pas de désigner des méchants. Mais il faut ouvrir le débat de la pérennisation, parce que là-dessus nous ne pourrons pas agir seuls, à l'échelle française : c'est à l'échelle européenne qu'il faudra agir.
Ne voyez donc pas dans cet amendement la volonté de froncer les sourcils face au monde bancaire. Ne dites pas non plus qu'ils ont été parfaitement exemplaires au cours de l'année 2009 ! Je pourrais citer moult exemples : dans les entreprises, dans les territoires, dans les collectivités locales, on a vécu le resserrement du crédit.
On a souvent parlé de contreparties. Nul ne doit s'exonérer de la moralisation : ni les banquiers, ni nous !