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Intervention de Annick Girardin

Réunion du 2 février 2010 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2010 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnick Girardin :

Dans son état actuel, avec 100 millions d'euros, le texte assigne à ce fonds de soutien un objectif de création ou de sauvegarde de 13 000 emplois en 2010. Combien d'emplois des moyens six fois plus importants nous auraient-ils permis de créer ou de sauver ?

D'autre part, nous ne pouvons que regretter l'absence de toute notion d'aménagement du territoire, notamment en matière de transports. Je songe tout particulièrement à la desserte ferroviaire, autoroutière, portuaire et aéroportuaire, dont les insuffisances constituent un handicap majeur au développement de nombreux territoires de France. Or ce sont les territoires qui font la force et la richesse de la France ; un territoire isolé et mal desservi ne se développe pas comme il le pourrait, ce qui entraîne une perte irréparable pour l'économie nationale.

Qui plus est, les dépenses lourdes nécessaires pour la remise à niveau de nos équipements structurants, ferroviaires et portuaires notamment, sont l'exemple même d'investissements qui s'amortissent sur la durée. Par excellence, il s'agit là du type d'investissements qui auraient pu être financés par un emprunt et même par un grand emprunt.

Les députés radicaux de gauche et apparentés déplorent également l'insuffisance de l'encadrement de l'utilisation des fonds par les bénéficiaires. Le problème se pose tant en matière de respect des critères, de responsabilité sociale, environnementale et civique, que de prise en compte du cadre européen du grand emprunt.

En outre, la majeure partie de ces dépenses d'avenir est conçue à travers un prisme exclusivement hexagonal. Dans chacun des départements et collectivités d'outre mer, il sera nécessaire de prévoir un suivi et un accompagnement spécifiques de leur mise en oeuvre, sans quoi les Français d'outre-mer risquent d'être laissés pour compte dans les choix que doit poser aujourd'hui la France pour son avenir.

Les députés radicaux de gauche et apparentés défendront donc à nouveau des amendements afin d'améliorer le texte sur ces points, tout en soutenant avec leurs collègues socialistes que cet emprunt gagnerait indéniablement en grandeur à s'ouvrir aux propositions de la gauche. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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