Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Pierre-Alain Muet

Réunion du 2 février 2010 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2010 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Alain Muet :

L'Allemagne avait ainsi ramené son déficit à zéro.

Mais aucune règle n'est respectée. Ainsi notre discussion devrait s'inscrire dans le cadre budgétaire car la règle de l'unité budgétaire, que le Gouvernement ne respecte pas plus que les autres, exige une vision d'ensemble. Extraire toutes les dépenses d'avenir d'un budget qui, dès lors, ne finance que les dépenses courantes, et faire une opération de communication parce que le Président de la République l'a voulu ainsi, n'est une bonne façon ni de gérer l'économie, ni de donner confiance à nos concitoyens. Ceux-ci ont besoin de savoir où l'on va.

Or les annonces non suivies d'effets sont légion : j'en veux pour preuve les trois cents propositions de la commission Attali, dont il serait intéressant de voir ce qu'elles sont devenues. Je me souviens même que l'une d'elles visait à faire de Paris une grande place financière, sur le modèle anglais : la croissance de l'industrie financière, disait-on, étant trois fois plus rapide que celle du PIB, il serait temps que la France s'y mette. Quand on voit les résultats de la crise, on se dit que vous avez bien fait d'oublier cette proposition ! Toujours est-il que ce n'est pas ainsi que vous redonnerez confiance à nos concitoyens.

Quant à la taxe sur les banques, c'est tout de même extraordinaire : alors que vous la prétendez similaire à celle de nos voisins anglais, elle est en réalité indolore et ne rapporte rien à l'État. Heureusement, la commission des finances, dans sa sagesse, l'a en partie corrigée pour que son produit soit réellement affecté au budget. Mais il faut le dire : cette taxe, comme tout le reste, c'est de la poudre aux yeux ; or ce n'est pas avec de la poudre aux yeux que l'on gouverne, ni que l'on redonnera confiance à nos concitoyens. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion