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Intervention de Jean-Claude Sandrier

Réunion du 2 février 2010 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2010 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Sandrier :

Il va donc sans dire que nous voterons l'amendement proposé par le président de la commission des finances, notre collègue Didier Migaud, amendement qui a été adopté en commission, en espérant sincèrement que le Gouvernement n'aura pas ici l'audace de s'y opposer.

En fait, ce que nous montre la situation – chômage, accroissement des inégalités, reculs sociaux –, c'est l'urgence de la remise en cause du système qui provoque de tels dégâts. Je ne détaillerai pas ici les mesures qu'il serait nécessaire de prendre mais l'urgence demande : de supprimer les paradis fiscaux et les bonus ; d'établir une échelle de revenus compatible à la fois avec la décence et l'action contre le creusement des inégalités ; de créer un pôle bancaire et financier public pour orienter l'argent vers l'investissement productif, l'emploi et la formation, et non vers la spéculation ; d'augmenter les salaires et retraites pour dynamiser la consommation et donc l'emploi ; d'interdire les licenciements destinés à augmenter les dividendes des actionnaires ; de taxer les actifs financiers des entreprises comme les salaires pour financer les retraites et la sécurité sociale.

Derrière chacun de ces six points, il y a des recettes supplémentaires pour l'État, et une utilisation plus efficace de l'argent.

Ce projet de loi de finances rectificative, parce qu'il porte en lui tous les éléments de l'alourdissement de la facture à payer par la majorité de nos concitoyens au bénéfice de quelques privilégiés qui s'enrichissent sur leur dos, et parce qu'il ne garantit pas une croissance durable alors même que chômage, stagnation, voire régression du pouvoir d'achat et baisse des investissements publics menacent cette croissance, ne nous semble pas répondre aux exigences d'une politique budgétaire réellement au service de la croissance et de l'emploi. Nous vous invitons donc, chers collègues, à adopter la présente motion de renvoi en commission. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)

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