Vous soutenez que dans onze ou quinze ans cet emprunt s'autofinancera. On sait malheureusement ce que vaut le plus souvent ce genre de prévision. Où en serons-nous dans onze ans si vous laissez perdurer cette concurrence prédatrice qui casse l'emploi et que l'on entretient à coups d'exonérations fiscales, de cotisations sociales, de subventions jamais assez fortes ? Où en serons-nous dans onze ans quand, sous prétexte de réduire la dépense publique, comme si elle était responsable de la crise et des déficits, vous aurez contraint les collectivités locales à réduire leurs investissements qui représentent 75 % de l'investissement public ?
Ainsi, pour remplir ce tonneau des Danaïdes du monde financier, vous videz le budget de l'État de ses recettes et vous augmentez le déficit pour mieux nous expliquer que ce qui coûte cher ce sont les fonctionnaires et les services publics.