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Intervention de Jean-Claude Sandrier

Réunion du 2 février 2010 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2010 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Sandrier :

Monsieur le président, madame la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, monsieur le ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État, chers collègues, ce projet de loi de finances rectificative est l'occasion de débattre d'un sujet qui fait l'actualité depuis plusieurs mois : le fameux grand emprunt, qui, si j'ai bien compris, n'aura pas de nom et que nous devrons donc continuer d'appeler ainsi.

Il s'agit d'un dispositif que le Gouvernement s'efforce de nous présenter comme le second volet du plan de relance, bien que le premier constat qui s'impose est que le premier effet tangible du grand emprunt sera de creuser la dette publique. Et même si vous tentez de nous expliquer que l'impact en sera limité, cela représentera tout de même 2 à 2,5 milliards d'euros pour 2010 et les années suivantes.

Dans l'état actuel de nos finances publiques, la question de l'efficacité de cette nouvelle dépense, de la pertinence de ces allocations de crédits, est bien évidemment cruciale.

Nous n'avons jamais considéré que le déficit était mauvais en soi. L'idée d'un grand emprunt ne nous choque pas. S'endetter pour retrouver un taux de croissance qui permette ensuite de résorber le déficit peut être de bonne politique économique. Néanmoins, alors que le déficit public est passé de 2,7 % à 8,3 % du PIB entre 2007 et 2009, la question est bien aujourd'hui de savoir si votre politique économique va permettre au déficit d'exercer un quelconque effet de levier sur la croissance.

Si l'on en juge par la maigreur de vos résultats économiques jusqu'à présent, nous avons lieu d'être inquiets.

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