Lors de la première table ronde, j'ai posé une question à laquelle je n'ai pas eu de réponse. Je vais donc la reformuler après avoir passé en revue les dysfonctionnements et les manques signalés par les trois intervenants de cette seconde table ronde.
Monsieur Jacq, j'ai bien relevé les qualités du réseau des Alliances françaises, qui sont appréciées de tous les partenaires étrangers de celles-ci : sa souplesse, sa capacité d'adaptation, son originalité. Comment envisagez-vous l'avenir ? Des propositions que vous avez faites, je retiens celle de la création d'une institution complètement autonome qui serait en charge de ce domaine. Dans un article, vous avez, en effet, regretté qu'il y ait une absence de pilote dans l'avion.
Monsieur Poivre d'Arvor, j'ai bien entendu votre proposition de réflexion en vue de la création d'un établissement public, dont le nom reste à déterminer, regroupant tous les services et établissements actuellement atomisés et mal coordonnés : les ECF – espaces CampusFrance –, les Alliances françaises, les aides au cinéma, au livre, à l'audiovisuel et toutes les formes d'actions culturelles extérieures.
J'ai bien senti, madame Khaiat, le désarroi causé par le fait que vous dépendiez de trois ministères : les affaires étrangères, l'enseignement supérieur et, maintenant, l'immigration.
Compte tendu de tous ces éléments, ne faudrait-il pas, pour conférer au message culturel un souffle lui permettant de conduire avec audace et créativité une politique multiculturelle, dynamique et ouverte à la diversité des autres, réfléchir à la création d'un secrétariat d'État à l'action culturelle extérieure qui engloberait aussi la francophonie et l'audiovisuel extérieur ?
En guise de conclusion, j'appliquerai à l'action culturelle extérieure de la France une phrase que j'ai lue : comme pour le foot, il faut tous jouer sous le même maillot.