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Intervention de Delphine Borione

Réunion du 20 janvier 2010 à 9h45
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Delphine Borione, directrice de la politique culturelle et du français au ministère des Affaires étrangères et européennes :

Le ministère des affaires étrangères s'appuie sur un réseau mondial pour promouvoir la culture, la création et la langue française dans une perspective d'écoute et d'échange avec nos partenaires. Ce réseau permet de tisser en permanence des liens, grâce à l'action des instituts, des alliances françaises – ou tout simplement à l'occasion d'une tournée de la Comédie française. La politique de coopération culturelle, éducative ou linguistique débouche ainsi sur le débat d'idées. Les grandes manifestations françaises répondent d'ailleurs à la demande de nos partenaires. À nos yeux, toutes les stratégies sont complémentaires.

J'en viens au rôle du ministère des affaires étrangères au sein de la mondialisation. En tant que directrice de la politique culturelle et du français, je ne me sens pas dépassée par le domaine économique. Je me réjouis au contraire que notre action, loin d'être confinée dans un ghetto culturel, s'ouvre sur des enjeux globaux et trouve sa place au coeur des politiques de développement.

Loin de reculer dans le monde, la langue française est en progression, puisque de plus en plus de gens la parlent et l'apprennent. Les instituts connaissent à cet égard une demande très forte, à laquelle ils ne peuvent pas toujours répondre, faute de moyens. L'enseignement scolaire français, dans le cadre de l'agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) ou de la mission laïque française, suscite également un vif intérêt, dont nous nous réjouissons. Le monde est en train de comprendre que l'uniformisation n'est pas l'avenir. Dans une perspective de dialogue, diversité, plurilinguisme et multiculturalisme sont nécessaires.

S'il existe 1 000 alliances françaises, toutes ne sont pas organisées, certaines s'apparentant plutôt à des clubs. Celles que nous soutenons – 460 –, sont les plus actives en matière d'enseignement ou sur le plan culturel.

Nous manquons certes de moyens – n'est-ce pas toujours le cas ? –, mais nous développons des actions alternatives par le biais des partenariats. Notre objectif n'est pas de nous allier aux entreprises, mais de les associer à des activités culturelles qui les intéressent. À cet effet, nous recherchons des moyens innovants, ce qui est plus facile dans les pays qui possèdent certaines structures, et plus délicat dans un continent comme l'Afrique. Fort heureusement, le budget de 2009 avait prévu une augmentation exceptionnelle des crédits, ce qui nous a permis de moderniser notre réseau, de préparer la création de la future agence, de mener des actions de formation promises à un grand avenir et de soutenir les industries culturelles.

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