À mon sens, l'absence de visibilité de cette action tient moins aux nombres d'intervenants qu'aux objectifs poursuivis. On parle de promotion de la culture ou de la langue françaises, mais qu'en est-il de la coopération dans la création ou de l'aide à la création dans les pays émergents ? Nous sommes-nous fixé des objectifs à long terme ?
Par ailleurs, quel bilan tirer de l'action menée pour assurer le rayonnement de notre langue dans le monde ? J'ai le sentiment d'un recul dans ce domaine. Pour avoir été ministre de la jeunesse et des sports, j'ai constaté que la francophonie est une notion souvent utilisée à des fins autres que linguistiques. Elle sert par exemple à soutenir, en Afrique, des accords conclus dans le cadre de la conférence des ministres de la jeunesse et des sports (CONFEJES). Des changements sont-ils envisagés à cet égard ? Entend-on faciliter les échanges, par exemple l'accès des étudiants étrangers à notre pays ?
Enfin, je présume que l'autofinancement trouvera rapidement ses limites. De quels financements publics bénéficiera l'action culturelle extérieure ?