Sachant que les centres culturels, qu'ils soient allemands, britanniques ou français, centrent leur mission sur la promotion de la langue, nos amis britannique et allemand pourraient-ils nous expliquer ce que pourrait être le contenu d'une coopération européenne ? Peut-on envisager des coopérations plus structurées entre les organismes, voire un centre regroupant plusieurs pays ? J'aimerais par ailleurs qu'ils nous précisent les rapports de leur institution avec leur autorité de tutelle et jusqu'où va leur autonomie.
M. Clermont-Tonnerre, président d'Unifrance, m'indiquait récemment que les services culturels des ambassades souhaitaient s'associer fortement à la promotion de la culture française à l'étranger. Or, en créant un institut culturel, nous allons plutôt vers une séparation. Ce choix est mal vécu par les ambassadeurs, qui craignent que leur capacité d'intervention soit réduite. Ce qui est en jeu, c'est la nécessaire coopération et le pilotage de notre action dans les pays étrangers. Pouvez-vous, M. Faivre d'Arcier, Mme Borione, nous en dire quelques mots ?
Je peux comprendre la raison pour laquelle nous diminuons très fortement la présence de la France en Allemagne, au point de supprimer la moitié des centres culturels, mais lorsqu'il s'agit de l'Afrique, je trouve cela préoccupant. J'aimerais connaître votre sentiment, Mme Borione, sur ce point.