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Intervention de Jean-Philippe Mochon

Réunion du 20 janvier 2010 à 9h45
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Jean-Philippe Mochon, chef du service des affaires juridiques et internationales du ministère de la culture et de la communication :

Je vous remercie pour cette invitation qui suit de peu ma prise de responsabilité, puisque ce n'est que la semaine dernière que le service des affaires juridiques et internationales – dont l'objectif est de réunir, au sein du secrétariat général, les deux sujets que sont les affaires juridiques et les affaires internationales – a été créé dans le cadre de la réorganisation du ministère de la culture et de la communication.

Après avoir abordé l'action internationale du ministère de la culture, j'évoquerai deux sujets d'actualité, avant de revenir sur les rapports entre le ministère de la culture et le nouvel établissement CulturesFrance.

Notre action internationale étant multiforme, le « Yalta » de Malraux – qui réservait traditionnellement au ministère de la culture, la culture en France, et au ministère des affaires étrangères le monopole de la culture à l'étranger – n'est plus d'actualité. Le fait que l'action internationale du ministère de la culture soit plus étendue s'explique non seulement par l'européanisation, la mondialisation des questions culturelles et le poids de la dimension internationale dans l'activité des opérateurs, mais aussi par le soutien important des industries culturelles.

L'action du ministère de la culture se situe à plusieurs niveaux : l'accueil des cultures étrangères, la formation des professionnels de la culture et des artistes étrangers, l'expertise scientifique et technique, sans oublier la coopération dans les domaines du cinéma et du livre, toutes missions qui se traduisent dans les décrets d'application et les lettres de mission du ministère. Quant au rayonnement international de la culture, il se traduit au plan budgétaire par le programme 224-6, doté de 20 millions d'euros, sans compter les 5 millions d'euros de l'Académie de France à Rome ni les 230 millions de l'audiovisuel extérieur. L'action internationale est bien au coeur des préoccupations du ministère de la culture.

Le premier des deux sujets d'actualité que je tiens à aborder concerne le développement de l'action internationale des établissements publics. Sur ce point, je salue la tournée de la Comédie française dans les nouveaux États membres pendant la présidence française, qui fut un moment fort, certaines actions plus récentes comme le Louvre à Abou Dhabi, très emblématique, et l'implication de la Bibliothèque nationale de France dans le processus de numérisation. Le ministre de la culture et de la communication a d'ailleurs annoncé hier, à l'occasion d'une réunion des établissements publics, sa volonté de voir les actions engageant le ministère mieux coordonnées et identifiées. Nous nous y employons.

Le second sujet d'actualité a trait à la formation des agents du réseau. Le ministère de la culture et de la communication travaille en étroite collaboration avec le ministère des affaires étrangères et européennes. Des moyens ont d'ores et déjà été dégagés, des programmes sont prévus et devraient être développés.

J'en viens aux relations entre le ministère de la culture et CulturesFrance. Il s'agit d'abord d'une implication financière, l'association représentant un peu moins de 10 % de notre budget. Quant aux Saisons culturelles, leur succès n'est plus à démontrer, comme en témoigne leur multiplication. Elles confirment l'interaction constante entre CulturesFrance et les opérateurs relevant du ministère de la culture.

La réforme doit, selon nous, suivre trois orientations : poursuivre ce qui fonctionne bien, en particulier les Saisons ; trouver les moyens d'associer au mieux le ministère de la culture au fonctionnement de l'établissement, éventuellement à travers la cotutelle – si cette solution n'est pas retenue, il faudra mettre en place un comité stratégique associant le ministère et ses opérateurs, définir un contrat d'objectifs et de moyens, et régler les questions d'organisation et de nomination ; enfin, mieux répartir les rôles entre les différents acteurs. Le rôle du nouvel établissement est de faire connaître la création française et d'assurer sa diffusion non commerciale. Le monde des industries culturelles, avec lequel le ministère de la culture travaille en étroite collaboration, est très attentif à la portée de cette définition.

En bref, nous nous réjouissons de la visibilité de plus en plus grande du réseau et sommes très heureux d'avoir eu l'occasion de travailler avec le ministère des affaires étrangères.

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