Je pense qu'il s'agit avant tout d'un problème culturel. L'enseignement des langues en France manque de diversité et concentre ses efforts sur l'anglais. En ce qui concerne l'arabe, je note que cette langue est enseignée au Collège de France depuis le XVIe siècle, mais que, dans le même temps, l'agrégation d'arabe, créée il y a un siècle, vient d'être supprimée. Le problème se pose tant dans l'enseignement secondaire que dans le supérieur. C'est d'autant plus regrettable que l'apprentissage de cette langue est à mon avis un vecteur de valorisation de nos compatriotes d'origine maghrébine. Cela pourrait poser des problèmes sécuritaires dès lors que cette langue s'apprendrait dans des écoles privées manquant de neutralité plutôt que dans celles de la République. Cet état de fait pourrait aussi constituer un facteur supplémentaire de communautarisation.