Nous sommes nombreux à constater que la situation se dégrade dans nos quartiers.
Il faut effectivement travailler sur la question de la déscolarisation avec l'éducation nationale et sur celle de l'accès à l'emploi avec les missions locales et Pôle emploi. Mais il y a des phénomènes que nos concitoyens ne parviennent pas à comprendre : comment se fait-il que le bruit et les trafics persistent dans certains quartiers alors que les auteurs sont parfaitement connus et que la police est constamment alertée ? Quand les forces de l'ordre interviennent, elles se contentent de contrôles d'identité, ce qui ne suffit pas. On a promis à nos concitoyens que l'on réglerait le problème de l'occupation des halls d'immeubles, mais rien n'est fait.
Vous allez augmenter les peines prévues en cas de cambriolage, mais comment comprendre que l'on puisse vendre, au vu et au su de tous, le fruit de cambriolages sur un marché de la porte de Montreuil sans que les forces de police, pourtant présentes, semblent en mesure de faire quoi que ce soit ?
Cette nouvelle loi sur la sécurité risque de faire rire jaune un certain nombre de nos concitoyens. Elle ne fera qu'augmenter l'exaspération de ceux qui ont l'impression d'être abandonnés par les autorités et de ne pas être protégés par les forces de l'ordre.