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Intervention de Brice Hortefeux

Réunion du 27 janvier 2010 à 16h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la république

Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales :

S'agissant du taux d'élucidation des crimes et délits, on est passé en dix ans de 25 à 39 %, mais ce ne saurait être suffisant. Nous nous appuierons sur les progrès technologiques.

Enfin, nous devons fournir des efforts supplémentaires en matière de prévention de la délinquance des mineurs, notamment en renforçant les sanctions : la meilleure des préventions tient à la certitude de la sanction.

En ce qui concerne l'atteinte à l'intégrité des personnes, notamment les plus vulnérables, il faut adresser un message simple : c'est pourquoi je propose, après l'article 24, un article additionnel visant à durcir les sanctions encourues pour les vols commis au préjudice, notamment, des personnes âgées.

Je souhaite également que les cambriolages soient plus durement réprimés. Toujours après l'article 24, le Gouvernement présentera un article additionnel visant à étendre la définition du cambriolage et à aggraver les peines. Sera désormais visé tout vol commis au sein d'une habitation, quel que soit le moyen par lequel l'auteur y sera entré – ruse, effraction ou escalade – et la peine sera portée de cinq à sept ans de prison. Le nombre de cambriolages a augmenté de 8 % durant les huit premiers mois de l'année 2009 ; et pour les résidences principales, l'augmentation a atteint 13 % au mois de juillet et 14 % au mois d'août. C'est la raison pour laquelle des cellules spéciales anticambriolage ont été créées, ce qui a permis d'inverser la tendance sur les quatre derniers mois de l'année. La question n'est reste pas moins préoccupante et il faut, là encore, adresser un message.

Il convient également, à la suite de ce qui s'est produit sur le Champ-de-Mars, de sanctionner plus durement la distribution d'argent sur la voie publique. Une simple contravention de 150 euros, qui n'a aucun effet dissuasif, est actuellement prévue. Il faut passer à une sanction de nature correctionnelle.

Alors que la délinquance de proximité, celle que nos concitoyens subissent le plus, représente 43 % des crimes et délits constatés, son taux d'élucidation est inférieur à 13 %, ce qui est très faible. C'est pourquoi le Gouvernement présente, après l'article 11, un article additionnel visant à renforcer les moyens de la police et de la gendarmerie par l'utilisation de logiciels de rapprochement judiciaire. Il ne s'agit pas de constituer une base de données établie à partir d'éléments nominatifs, autrement dit un nouveau ficher, mais simplement d'utiliser les moyens informatiques existants afin de rapprocher des données, obtenues dans le cadre d'enquêtes antérieures, portant sur les faits ou les modes opératoires. Cette méthode permettrait de recouper par exemple des cambriolages commis avec le même mode opératoire sur un territoire donné.

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