Concernant le calendrier, soyons clairs : il n'y en a aucun. Il n'y a pas de consensus entre les trois collectivités. A l'automne 2008 s'est manifestée une certaine pression des milieux économiques auprès du président de la République et du ministre de l'outre-mer pour que la question de l'euro soit remise à l'ordre du jour, et c'est ce qui a été à l'origine du présent rapport. Si une décision positive devait intervenir de la part des trois collectivités, elle serait transmise par le Gouvernement français à la Commission européenne, et l'on peut dans ce cas s'attendre à ce que la procédure conduisant à l'introduction de l'euro dure environ deux ans.
La question qui se pose pour ces territoires est : pourquoi passer à l'euro ? Pour certains, la dimension symbolique est importante. D'autres font valoir que les entreprises bénéficieraient d'un accès plus facile aux marchés financiers, ce qui est à mon sens un argument peu convaincant. Au-delà de la question de l'euro, sur lequel nous pouvons utilement amener des questionnements, il est effectivement important que les députés élus en métropole s'impliquent dans les questions d'outre-mer, sans ingérence mais en prenant conscience qu'il s'agit de sujets absolument majeurs.