Comment peut-on en arriver à écrire cela ?
Le début de l'exposé sommaire précise que le Gouvernement est « conscient du sentiment d'insécurité de nos concitoyens, alimenté par la privatisation des halls d'immeubles au profit de quelques bandes qui y mènent leur activité délictueuse ». Or pourquoi mène-t-on des activités délictueuses dans les quartiers ? Pour gagner de l'argent de manière un peu plus facile qu'en allant tous les matins bosser à l'usine. Il y a tout lieu de penser que ces gens-là doivent être solvables. L'argument ne tient donc pas !
Si le Gouvernement croit, grâce cette nouvelle rédaction du texte, pouvoir débarrasser les halls d'immeubles des bandes, les bras m'en tombent ! Franchement, pour avoir été confronté à ce problème pendant sept ans, je puis vous dire, à l'instar de notre collègue Pupponi, que l'on aura beaucoup de mal à expliquer à un juge que M. X ou M. Y a empêché délibérément l'accès au hall d'immeuble. Cela ne tiendra pas cinq minutes face à un magistrat qui aura sur la question une vision différente – et sans doute très juste.