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Intervention de Daniel Goldberg

Réunion du 26 janvier 2010 à 21h45
Lutte contre les violences de groupes — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

C'est, depuis 2002, un échec, et les exemples sont nombreux qui le prouvent. Parmi tous ceux qui ont été cités, je m'étonne que personne n'ait évoqué les multiples attaques de bureaux de poste dans plusieurs communes de Seine-Saint-Denis. Les habitants sont choqués, ils se demandent si le fait que ce type d'attaques se déroule dans des quartiers populaires ne les rendrait pas plus « acceptables » dans l'esprit de certains.

De nombreux rapports ont été rédigés, Delphine Batho les a mentionnés. Je pourrais vous citer le rapport de la Cour des comptes de décembre 2009, qui pointait notamment l'absence de coordination entre les forces de police nationale et les opérateurs privés de sécurité.

Les problèmes non réglés sont nombreux. C'est le manque d'effectifs dans nos quartiers, malgré les promesses successives – 400 postes par-ci, 200 postes par-là – qui ne se traduisent pas concrètement, sur le terrain. C'est le turnover des effectifs, le manque d'officiers de police judiciaire dans les commissariats – ceux, par exemple, d'Aubervilliers et La Courneuve, dans ma circonscription. C'est la mise en cause des moyens des unités territoriales de quartier, dont j'avais salué l'annonce par Mme Alliot-Marie, considérant qu'il s'agissait d'un pas, fût-il insuffisant, en direction des populations.

Finalement, depuis l'embrasement que nous avons connu en 2005 dans de nombreux quartiers, rien n'a été réglé et l'organisation même des forces de l'ordre pose problème.

Paradoxalement, cette incapacité à agir est mise en exergue. Il suffit de regarder les moyens que l'État met dans certains départements. Quand Nicolas Sarkozy est venu en Seine-Saint-Denis inaugurer les locaux de la direction territoriale de la sécurité de proximité, on a constaté à quel point l'État, exsangue, était incapable de financer les commissariats. C'est une subvention de 4,5 millions d'euros de la région Île-de-France qui a permis la construction du bâtiment de la direction de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis.

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