La loi devrait fixer les règles du jeu de la vie publique, l'orientation des politiques publiques, permettre les avancées sociales, environnementales, scientifiques et culturelles. Les lois dont on se souvient, celles qui ont écrit l'histoire de cette Assemblée et de la République, ont opposé les partisans et les adversaires de la laïcité, de l'école publique, de la liberté de l'avortement, de la peine de mort, des congés payés ou de la réduction du temps de travail. Mais depuis quelques années, cette assemblée connaît une dérive permanente : le Gouvernement transforme tout fait divers en une loi de circonstance, esclave de la dictature de l'audimat et du fait divers.