Lors du débat en première lecture, nous avions fait sur tous ces problèmes, qu'il s'agisse de la présence de la police sur le terrain ou de la prévention de la violence dans notre société, quinze propositions concrètes, pragmatiques, pour traiter l'ensemble des aspects éducatifs, préventifs et répressifs de la lutte contre l'insécurité. Vous avez beau jeu d'en appeler aujourd'hui au consensus, mais vous avez ignoré toutes nos propositions, qui étaient de bon sens et s'appuyaient sur l'expérience de nos élus. Par sectarisme, vous les avez refusées, arc-boutés que vous êtes sur la défense d'une politique qui ne marche pas.
Nous continuons de penser qu'il n'y a pas de fatalité face à la montée de la violence, qu'une autre politique de sécurité est possible. Elle doit reposer sur la fermeté, mais aussi sur la précocité et la proximité.
Chers collègues, cette proposition de loi ne sera rien d'autre qu'une nouvelle loi d'affichage.
Chacun l'aura compris : après le démantèlement de la proposition de loi Estrosi au Sénat, la majorité est désormais pressée de se débarrasser de ce texte, comme si l'essentiel était de pouvoir dire qu'il a été voté… Et peu importe son contenu.
C'est pourquoi l'Assemblée nationale doit voter cette motion de rejet. D'une part, parce que le texte comporte toujours un certain nombre de dispositions qui ne sont pas constitutionnelles. Et d'autre part, parce qu'il ne s'agit que d'une loi d'affichage, qui ne mérite pas que nous perdions le temps d'en débattre. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)