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Intervention de Bernard Kouchner

Réunion du 20 janvier 2010 à 16h00
Commission des affaires étrangères

Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes :

Je découvre cette affaire de São Paulo, madame, mais je vous promets de faire ce que je peux. Je suis heureux d'apprendre que le consul de France est intervenu. Nous allons nous renseigner sur ce qu'on leur reproche. Il existe une justice au Brésil : il faut savoir à quel titre ils sont ainsi retenus. Le centre de crise pourrait se saisir de cette affaire.

Quant aux enfants soldats, madame, je suis d'accord avec vous : il faut condamner ce crime contre l'humanité. Je connais un grand nombre de crimes contre l'humanité qui ne sont pas poursuivis, et je m'emploie de toutes mes forces à changer cet état de chose. Sur cette question, la France collabore étroitement avec les Nations Unies, notamment dans le cadre de l'Assemblée générale. Si la France doit montrer l'exemple sur cette question, elle le fera sans aucun doute. Je vous demande enfin de me pardonner de ne pas avoir répondu à votre lettre car je réponds aux lettres de cette importance.

Je n'ai pas changé d'avis, monsieur Loncle. La conférence de Londres devant réunir une trentaine de pays, chacun ne disposera que de quelques minutes. Pour ce que j'en sais, le projet de texte qui nous sera soumis n'a rien de révolutionnaire. En tout cas, il ne prévoit pas de consignes strictes, notamment quant aux effectifs. Si on nous propose un changement de stratégie, nous le considérerons, mais pour le moment on ne nous demande que des ajustements : ainsi, si nous parvenons à confier la Surobi-Kapisa aux Afghans, nous serions amenés à augmenter le nombre de nos gendarmes afin d'assister les populations de cette région.

Il n'y a donc aucune raison d'accéder à cette demande, sauf si on nous propose d'adopter une stratégie d'« afghanisation ». Proposée par la France dans le cadre de la conférence de Paris, cette stratégie consiste à faire des populations civiles l'objet de toutes nos attentions, et de leur laisser le soin de décider si nous devons partir ou rester.

Pour le moment, il n'y a rien à changer à ce que j'ai dit, et je ne souhaite rien en changer.

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