Dans ce type de catastrophe, il y a l'urgence, et puis il y a la reconstruction. L'urgence provoque en général une mobilisation massive, souvent très efficace, et on ne peut que se réjouir que la France soit aux avant-postes de cette mobilisation. Mais la vraie question c'est ce qui va se passer après.
On prévoit une conférence internationale : tant mieux. Mais on ne compte plus les conférences internationales qui se sont tenues depuis 2004 sans aucune efficacité sur le terrain : les fonds débloqués alors n'ont même pas pu être entièrement utilisés faute d'interlocuteurs fiables.
C'est ce qui justifie ma question : y a-t-il en Haïti un interlocuteur susceptible de faire aboutir les décisions des conférences internationales ? Et s'il n'y en a pas, doit-on préconiser une tutelle ? Sous quelle forme et selon quelles modalités ?