Mes chers collègues, nous recevons cet après-midi M. le ministre des affaires étrangères et européennes, pour parler de la tragédie qui frappe aujourd'hui Haïti. Nous suivons l'évolution de la situation et avons pris connaissance des éléments communiqués par le Quai d'Orsay, notamment quant à l'engagement de la France et au cas des enfants en attente d'adoption.
On peut dire que les États-Unis ont pris la situation en main, ce dont on ne peut que se réjouir eu égard à l'ampleur de la catastrophe. La France, elle aussi, a réagi rapidement et efficacement. Pour ma part, je regrette simplement que l'Europe n'ait toujours pas réussi à mettre en place une unité de sécurité civile européenne, qui permette aux Européens d'intervenir massivement et de façon coordonnée. Je regrette également que Mme Ashton, à l'inverse de Mme Clinton, n'ait pas jugé utile de se rendre sur place.
Ce que je souhaiterais avant tout, monsieur le ministre, c'est que vous nous donniez votre analyse sur l'avenir politique d'Haïti et la reconstruction de ce pays. Dans quel état se trouvent aujourd'hui les institutions d'Haïti, qu'il s'agisse de l'armée, de la police, des ministères ou du gouvernement ? Quelles propositions notre pays peut-il faire au sein de l'Union européenne, pour que nous nous donnions la capacité de répondre par une action massive et coordonnée à ce type de catastrophe ?
Haïti n'est pas, hélas, notre seul sujet d'inquiétude, et si nous en avons le temps, je voudrais que nous abordions également la situation à Kaboul, au Yémen et à Gaza, sujets sur lesquels j'aurai personnellement quelques questions à vous poser.