Le CNRS, qui est un ancien et très bel institut, continue de montrer toute sa valeur au service de la recherche française.
Il n'en reste pas moins vrai que si la réforme était nécessaire, elle s'est accompagnée de débats nombreux, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du Centre : quelles conclusions en tirez-vous en matière de dialogue et de concertation avec les laboratoires et les équipes scientifiques du CNRS ?
Un amendement au projet de loi de finances pour 2010 permet de recruter des contractuels à durée indéterminée : c'est une nouveauté pour la recherche publique. Aurez-vous fréquemment recours à ce dispositif ou simplement à titre exceptionnel ?
Le fonctionnement du Centre n'allait pas sans une certaine confusion : aussi ai-je approuvé sa réorganisation verticale. Cependant la recherche ne se mène efficacement qu'aux interfaces : ainsi, la découverte de l'IRM ne répondait pas à l'origine à un souci d'ordre médical – il en est de même du laser. Les alliances sont donc nécessaires. Ne risque-t-on pas toutefois d'assister à leur multiplication par un effet de mode, ce qui pourrait à terme supprimer les avantages de la réorganisation du CNRS en remettant en cause la cohérence de l'ensemble du dispositif.
Vous ne l'ignorez pas, les jeunes Français se dirigent peu vers les carrières scientifiques. Comment comptez-vous renforcer l'attractivité de celles-ci, alors même que les meilleurs élèves des écoles entament, de préférence à des carrières scientifiques, des carrières bancaires bien mieux rémunérées ?
La copropriété des brevets est un réel obstacle à la valorisation de la recherche publique. J'observe, non sans une certaine satisfaction, que vous avez réfléchi à ce problème.
Je conclurai en rappelant que j'avais d'excellents contacts avec Mme Bréchignac et M. Migus : je souhaite poursuivre ces échanges avec vous dans les mêmes conditions de confiance réciproque.