Depuis une heure, nous discutons de choses essentielles. Nous avons compris quels étaient les clivages entre les uns et les autres, mais il faut aussi essayer – même s'il est normal que chacun défende ses convictions – de trouver, quand c'est possible, quelques petits points de convergence.
J'aurais souhaité, comme mes amis ici présents, que soit adopté l'amendement précédent, qui imposait que le directeur de l'hôpital soit un fonctionnaire. Il n'a pas été voté par la majorité. Soit. Notre ami Chassaigne a alors défendu un autre amendement, et le Gouvernement s'est montré sensible à une partie des arguments développés.
Entre collègues, nous ne connaissons pas forcément nos parcours individuels. Je vais vous parler brièvement du mien. Avant d'entrer dans la fonction publique comme enseignant, j'ai exercé une activité qui n'avait rien à voir. J'ai en effet suivi des études de gestion, après quoi j'ai travaillé pendant de nombreuses années dans le monde de l'entreprise, un monde que je connais donc aussi fort bien. J'ai par conséquent la chance – ce sont les hasards de la vie – d'avoir pu connaître et le secteur privé et la fonction publique. Je peux vous dire que, quand on suit une formation à la gestion en entreprise, on apprend que le but premier, c'est la rentabilité. Dans l'entreprise, il faut faire du profit : voilà ce que l'on dit aux jeunes que l'on forme. Telle est la logique dans laquelle on s'inscrit. C'est là un simple constat.
Quand on arrive dans le secteur public, la logique est différente.