L'article 5 prévoit l'attribution de points gratuits puisque nous proposons de mettre en place un régime qui s'adresserait à des personnes qui n'ont pas cotisé et, comme nous l'avions fait en 2002, aux actuels retraités.
Alors que nous nous acheminons vers la fin du débat, je voudrais insister sur le fait que ce texte s'adresse essentiellement à des femmes. Les conjoints d'exploitation sont à 80 %, 90 %, voire 95 %, des femmes. Tous ceux qui parmi nous connaissent le monde rural savent le rôle qu'ont joué les femmes dans la vie des exploitations agricoles de notre pays. Je crois que, au moins sur ce point, nous pourrions être d'accord. Les femmes ont tenu la maison quand les maris étaient en captivité. Et si le système social d'assurance vieillesse en agriculture a été défaillant, il l'a été particulièrement pour les femmes. En effet, ce régime s'est mis en place progressivement à partir de 1952, mais n'a concerné, au début, que les chefs d'exploitation. Aujourd'hui, ce sont ces femmes-là, celles qui faisaient deux journées, une aux champs et une autre à la maison, qui réclament justice. Aujourd'hui, ce sont ces femmes-là qui nous demandent, puisque nous nous déclarons favorables à la parité, de la mettre en application. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Madame la secrétaire d'État, tout le monde est d'accord pour dire qu'il n'est pas normal qu'une discrimination sexiste soit faite dans les entreprises : le salaire moyen des femmes, à qualification égale, est de 20 à 25 % inférieur au salaire des hommes. Eh bien, ces femmes-là nous demandent, elles aussi, la parité. Elles savent qu'elles ne pouvaient pas entrer dans le régime comme les chefs d'exploitation, mais elles considèrent que leur travail dans l'agriculture, auprès de leur famille et de leur époux, a été largement l'équivalent de celui des hommes.
Ce texte s'adresse à elles car c'est à elles que nous devons penser en priorité. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)