Cela ne peut plus durer. Cette solidarité, nous avons, avec la présente proposition de loi, l'occasion de la prouver.
Pas la peine de se cacher derrière des prétextes : le financement, tous nos collègues l'ont démontré, à commencer par Germinal Peiro, il est possible de le trouver. C'est une question de volonté politique.
En ce qui concerne la date, vous dites qu'il est trop tôt, qu'il faut attendre la loi de modernisation et le grand débat sur les retraites. Non, il n'est pas trop tôt pour réduire une profonde injustice, surtout lorsqu'il est question des retraités agricoles, qui n'ont que trop attendu et n'ont plus le temps d'attendre.
De très nombreux membres de l'Association nationale des retraités agricoles de France – il est bon d'insister sur ce point – sont lassés, fatigués, écoeurés, malheureux de devoir se battre sans relâche depuis plus de trente ans pour être entendus et de ne voir leurs pensions revalorisées qu'au compte-goutte.
Je voudrais aussi vous signaler que cette proposition de loi concerne plus particulièrement les femmes. Voter ce texte, ce serait reconnaître non seulement l'immense travail des agricultrices (Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC), leur courage et leur dévouement, mais aussi leur sens de l'innovation, car elles ont souvent été des pionnières. J'en connais bien des exemples, dans mon département, mais je crains ne pas avoir le temps de les détailler.