…vous semblez avoir oublié toutes les critiques que vous aviez adressées à la loi que nous avions votée en 2002 et qui avait représenté une avancée considérable.
Aujourd'hui, vous reniez vos propositions, parce que ces hommes et ces femmes qui sont soumis au port de charges lourdes et à de longues journées de travail, et dont les revenus sont incertains, ne vous intéressent plus. Refuserez-vous donc à ces hommes et à ces femmes qui meurent plus tôt que d'autres la maigre reconnaissance que représente une retraite complémentaire ? Et quelle retraite, en comparaison des revenus de ce pauvre M. Proglio, dont Mme Lagarde faisait l'éloge hier dans cet hémicycle !
Le revenu du président d'EDF et de Veolia s'élève à 13,5 millions de francs – je préfère convertir, on perçoit mieux l'ordre de grandeur… (Sourires.) Et que dire du bouclier fiscal, qui, si vous consentiez à le supprimer, permettrait largement de financer notre proposition ?
Votre gouvernement pouvait tout à fait contourner l'article 40. Je m'interroge donc : le monde agricole, qui nous écoute aujourd'hui, ne serait-il pas devenu, finalement, le mal-aimé du Président de la République et du Gouvernement ?