…et par rapport aux montants en jeu avec le bouclier fiscal.
Nous parlons de 500 millions pour améliorer la retraite de nos concitoyennes – la plupart des personnes concernées sont des femmes – qui, aujourd'hui, touchent moins de 4 000 euros par an.
Ainsi, le salaire de M. Proglio représente cinq cents fois la retraite annuelle d'une conjointe d'exploitant agricole. Et certains trouvent cela tout à fait normal ! Nous vivons dans un pays extraordinaire : quand cela arrange, on trouve les moyens, mais quand ce n'est pas le cas, et malgré la détresse des paysans que l'on ne manque pas de venir décrire à la tribune, on prétend qu'on ne peut pas payer.
Madame la secrétaire d'État, vous avez évoqué les 8 milliards d'euros qu'il a fallu éponger, et vous avez raison. Mais d'où provient cette ardoise ? En 2002, selon le ministre de l'agriculture de l'époque, M. Gaymard, elle s'élevait à 600 millions d'euros, soit, peu ou prou, celle que nous avions trouvée en 1997, ce qui signifie que nous avions financé l'ensemble des mesures mises en place par notre majorité, tout comme celles prises avant notre arrivé au pouvoir. Nous avons seulement appliqué le principe de la continuité de l'État. (Approbation sur les bancs des groupes SRC et GDR.) De la même façon lorsque la droite est revenue aux affaires, il restait à financer une partie de la retraite complémentaire obligatoire, mesure qu'elle avait votée, ce qu'elle n'aurait pas fait si elle avait estimé qu'elle n'était pas bonne. Pourtant, monsieur Herth, vous qui êtes, ce matin, le responsable du groupe UMP, si j'ai bien compris vos propos, les agriculteurs retraités doivent savoir que vous n'auriez pas voté la RCO puisque vous avez estimé qu'il était scandaleux que nous l'ayons fait.