Des dizaines de milliers de personnes du monde de l'agriculture dépendent du RSA. Ce matin, un journal parisien, donc peu lu par les professions agricoles, consacre deux pages à la crise de l'agriculture en titrant : « Une profession en danger ». Suivent les témoignages d'un éleveur laitier disant qu'il va demander le RSA, d'un exploitant céréalier qui avoue ne plus se verser de salaire, d'un éleveur bovin qui déclare vivre avec moins de 700 euros par mois. Telle est aujourd'hui la réalité du monde agricole ! Et celle des retraités et de leurs conjoints est encore plus dure. La France, qui se veut une grande nation agricole, a le devoir d'être un peu plus respectueuse de ceux qui la nourrissent. Or telle n'est pas l'image que vous donnez ce matin !
Une fois de plus, madame la secrétaire d'État, vous allez, au nom du Gouvernement, demander la réserve du vote, ainsi que le vote bloqué, qui n'aura lieu que la semaine prochaine et qui permet au président du groupe UMP, Jean-François Copé, de dire à ses troupes que ce n'est pas la peine de venir et que cela ne sert à rien de débattre avec les socialistes. Or nous avons des propositions à faire : c'est pour cette raison que nous sommes là ce matin. Nous ne sommes pas venus seulement pour critiquer.
Je vous le rappelle, mesdames et messieurs de la majorité, même si vous êtes peu nombreux ce matin : vous êtes au pouvoir depuis 2002. Pourtant, en ce qui concerne les retraités agricoles, et notamment les conjoints, rien n'a été fait. (« C'est faux ! » sur les bancs du groupe UMP.)