Dans cette contre-réforme, la logique est la même : faire des économies de bouts de chandelle sur le dos des élus locaux et de la démocratie locale, alors même qu'au sommet de l'État on dépense sans compter : je fais référence à l'excellent rapport de notre collègue René Dosière, qui montre que le budget de l'Élysée augmente sept fois plus vite que le budget de l'État.
Au-delà du fait que les motifs invoqués pour la création de ces élus territoriaux sont fallacieux et démagogiques, leur mise en place entraînerait en outre des reculs considérables du point de vue démocratique.
Ainsi, comment un élu unique pourrait-il dans le même temps assurer la représentation de l'échelon départemental et de l'échelon régional, alors même que 90 % des compétences de ces collectivités sont dissociées ? Comment pourrait-il intégrer l'impératif de politiques purement locales tout en étant par ailleurs investi dans de grandes politiques régionales ? Doteriez-vous, monsieur le secrétaire d'État, les conseillers territoriaux du don d'ubiquité ?