Le projet de loi organisant la concomitance des renouvellements des conseils généraux et des conseils régionaux constitue donc l'un de ces quatre projets de texte.
L'urgence est déclarée. Voilà qui est caractéristique des méthodes qu'affectionne la majorité, soucieuse d'accélérer et de multiplier les réformes, fussent-elles malvenues, plutôt que de chercher à optimiser les moyens au service d'une action publique plus efficace et plus juste.
Je sais, vous allez me rétorquer que les gouvernements de gauche ont eux-mêmes utilisé cette procédure. Mais, monsieur le secrétaire d'État, ce n'est pas parce que des erreurs ont été commises dans le passé que vous êtes obligé de les répéter. En outre, au moment de la réforme constitutionnelle, nous nous sommes prononcés clairement sur cette procédure dite d'urgence.
En vérité, monsieur le secrétaire d'État, vous et votre gouvernement avez fait du Parlement la chambre d'enregistrement de la volonté présidentielle, comme Jean-Marc Ayrault le relevait cet après-midi.
Il suffit de regarder la feuille jaune : le groupe majoritaire ne va consacrer à ce texte que vingt minutes dans la discussion générale, c'est dire le peu d'intérêt des parlementaires UMP pour ce genre de débat. Et cela parce que de la rue Saint-Honoré est venue une feuille de route qu'ils sont tenus de respecter.