Vous parlez d'une personne, mais pas de l'ensemble du conseil d'administration : cela n'a pas la même portée.
L'amendement n° 11 a trait au cumul des mandats et propose de limiter les mandats au nombre de deux. Il aurait pu être proposé en dehors de cette discussion, mais sa mise en oeuvre aurait pour effet de favoriser le développement de la parité. Parmi les auditions effectuées par la délégation, je veux rappeler celle de M. Daniel Lebègue, président de l'Institut des administrateurs, qui a souligné que l'une des faiblesses du management français résidait dans ce qu'il appelle « le phénomène du petit monde ». Selon lui, « la classe dirigeante française est composée d'hommes qui ont suivi le même parcours, se reconnaissent entre eux et vivent en milieu fermé ». Cette idée a déjà été exprimée lorsque nous avons évoqué les dérives de la sphère financière. Daniel Lebègue estime par ailleurs que « ce sont ces hommes qui constituent l'essentiel des conseils d'administration. Or, un monde endogame est un monde moins efficace qu'un monde ouvert et diversifié ». Par conséquent, si l'on veut avancer à la fois en termes de parité et d'efficacité des entreprises, il faut réduire le cumul des mandats.