..recueille un très large consensus sur les bancs de notre assemblée.
Il y a à cela deux raisons essentielles. La première réside dans le sentiment très partagé que chaque progrès vers l'égalité entre les hommes et les femmes constitue tout à la fois une obligation morale, un enjeu de justice sociale, un enjeu économique et un véritable enjeu de société. En effet, toute société a besoin de reposer sur des équilibres : or l'égalité entre les hommes et les femmes est l'un de ces équilibres nécessaires et fondamentaux.
La seconde raison de ce consensus, c'est que le texte qui nous est proposé est lui aussi marqué du sceau de l'équilibre, ce qui lui permet d'éviter le double écueil du trop et du trop peu.
Mais une première interrogation s'impose : fallait-il écrire un texte, ou pouvait-on laisser faire et attendre que l'évolution se fasse tranquillement de façon endogène ? On sait que la progression des femmes au sein des conseils d'administration et de surveillance est de l'ordre de 0,1 % par an. À ce rythme, il faudrait attendre l'année 2075 pour atteindre une hypothétique égalité de représentation des femmes et des hommes.