Patrice Point avait cinquante et un ans. Entré dans la police en 1981, il avait été nommé major à Chessy. C'était un policier aimé de ses collègues, respecté pour son expérience professionnelle du terrain. Il venait d'ailleurs de refuser un poste administratif afin d'être toujours au plus près de sa mission.
Le 27 décembre, à Montévrain, dans ma circonscription, alors qu'il s'était rendu sur le lieu d'un cambriolage, il a été sauvagement et délibérément écrasé contre un mur par deux cambrioleurs cagoulés à bord d'un 4x4 volé. Le bas du corps et le bassin broyés, il est mort des suites de ses blessures le 29 décembre.
Patrice Point n'est hélas pas un cas unique : il est le onzième policier mort dans l'exercice de ses fonctions en 2009.
Monsieur le ministre de l'intérieur, vous vous êtes rendu par deux fois au commissariat de Chessy. Ce drame aussi barbare que gratuit nous interpelle. Que compte faire l'État pour que ses policiers reçoivent le respect dû à leurs fonctions et une protection à la hauteur de leur engagement ?
Tuer un policier est un acte exceptionnellement grave et je considère qu'il doit rester tel et ne jamais être banalisé. Face au déchaînement de haine et de violence dont la police est aujourd'hui l'objet, quelle valeur la République désire-t-elle accorder à la vie de ceux qui se battent chaque jour pour qu'elle existe ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)