Si nous voulons gagner la « bataille de la pointe », nous devons agir sur tous les usages. La consommation d'électricité en France est aujourd'hui tirée par les usages domestiques. Le signal à envoyer au consommateur doit donc les intégrer tous, y compris ceux qui, outre le chauffage électrique, sont en fort développement. Pour être aussi clair que possible, ce signal doit aussi intégrer une problématique de prix. C'est ainsi que nous pourrons inciter le consommateur à modifier ses comportements, à investir, et, pendant les périodes de pointe, à éteindre la lumière ou abaisser sa température de consigne.
Je voudrais aussi évoquer les mécanismes de stockage de l'énergie. Notre système de rémunération de l'énergie privilégie la production. Le nombre d'heures d'utilisation des dispositifs de stockage, qui permettent de passer les moments de pointe, est relativement faible. Il faut donner de nouveau de la valeur à la puissance : le cadre économique actuel ne permet pas de financer les investissements à cette fin. L'optimisation du dispositif suppose l'engagement d'une réflexion pour agir à la fois sur la demande et sur l'offre. Il faut développer des incitations à l'attention tant du consommateur que des investisseurs pour qu'ils investissent dans des moyens de stockage ainsi que de production d'énergie en période de pointe.