Le monde actuel est dominé non pas par les commerciaux mais par la finance. La facilité, c'est de répondre aux contraintes immédiates. Quelles que soient ses vertus, le marché porte fondamentalement à privilégier le court terme. Il ne récompensera jamais rien aussi bien que le maximum d'économies possible sur les coûts.
Mais si les résultats des mesures d'économies sont immédiats, la pertinence d'une stratégie industrielle ne se révèle qu'à plus long terme. En conséquence, beaucoup de volonté et de courage sont nécessaires pour assurer la prééminence de l'industrie sur la finance. Remettre l'industrie au centre des décisions représente un effort de transformation considérable. Lorsque des collaborateurs savent qu'ils seront sanctionnés s'ils ne réalisent pas l'optimum de la performance économique, le plus simple pour eux est de découper le projet en tranches les plus fines possibles, de lancer des appels d'offres et d'aller vers le moins-disant. Sont alors oubliées les interfaces, ainsi que la non réalisation in fine de certaines économies.
Même si, ne serait-ce que par ma formation, la problématique des contraintes financières ne m'est pas étrangère, et si je ne sacrifierai ni la rigueur financière ni l'efficacité, je suis déterminé à donner une priorité absolue à l'industrie. Je suis donc en accord avec vous.