La crise soulignera une situation à deux vitesses : politique d'égalité professionnelle pour les femmes qui ont un emploi dans les entreprises de grande taille, dualisation du marché du travail, etc.
Moins de visibilité, moins d'objectifs à but stratégique, fragmentation des publics et des dispositifs eux-mêmes, interrogation générale et non sexuée : voilà à quoi il faut s'attendre. Aux chercheurs d'en mesurer l'impact.
Les accords de diversité concernent fréquemment la diversité sociale. Il faut dire que le sujet moins polémique et que la diversité sociale, ou plutôt l'inégalité sociale peut être un facteur de rassemblement. Ceux qui traitent de diversité à raison de l'origine se rendent bien compte que les discriminations qui sont liées à l'origine sont en général couplées avec des questions d'inégalité sociale.
Or, les accords d'égalité professionnelle font peu de place à l'inégalité. Rares sont ceux qui abordent la situation des femmes travaillant à temps partiel – choisi ou subi alors que certains accords de diversité en parlent. En fait, l'inégalité sociale serait peut-être mieux abordée par les accords de diversité que par les accords d'égalité professionnelle. Quoi qu'il en soit, nous devons réfléchir à l'inégalité sociale qui frappe certaines catégories de femmes.
Il serait intéressant de proposer au Conseil supérieur de l'égalité professionnelle, où siègent des syndicalistes, des entreprises et des chercheurs, de lancer cette réflexion et de travailler sur les accords. Il examinerait les problèmes qu'a pu rencontrer telle entreprise, les raisons pour lesquelles elle n'a pas abordé telle ou telle question, etc. Je ne suis pas une fanatique des « bonnes pratiques », mais c'est au cours des débats de ce type que l'on peut développer une nouvelle problématique et une nouvelle logique d'action.