Cette proposition de loi serait-elle alors purement idéologique ? Pas vraiment, car, reconnaissons-le, sur le plafonnement de la rémunération des dirigeants, votre approche est pragmatique. Vous proposez d'aborder la question d'une manière concrète, en recherchant l'idée d'un plafond.
Mais, encore une fois, nous ne pouvons vous suivre, à cause de la méthode. Quel plafond retenir ? 300 000 euros, 500 000 euros, 500 000 dollars comme le proposait Barack Obama, qui n'a jamais pu obtenir le vote du Congrès sur cette mesure, pourtant fortement médiatisée ?
Vous voulez un chiffre plafond. Quant à nous, nous croyons à une autre méthode qui serait de permettre à un conseil d'administration de mieux partager la décision sur la rémunération des dirigeants.
Plutôt que de déposer une proposition de loi, travaillons ensemble sur ce point en utilisant les outils dont nous disposons maintenant. Réalisons des études d'impact. Inspirons-nous des exemples étrangers porteurs de solutions intéressantes et innovantes. Explorons toutes les options possibles. Nous avons souvent l'occasion de travailler ainsi en commission des finances,…