Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, je vous prie tout d'abord d'excuser Éric Woerth qui accompagne le Premier ministre en Chine.
Monsieur Mesquida, il faut être cohérent : on ne peut pas à longueur de journée dénoncer, comme vous le faites, une prétendue mauvaise gestion des comptes publics et remettre en cause la politique responsable menée par le Gouvernement en matière d'effectifs dans la fonction publique. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe SRC. – Applaudissements sur quelques bancs des groupes UMP et NC.)
Permettez-moi à cet égard de rappeler quelques chiffres.
Il y a aujourd'hui en France 5,268 millions d'agents de la fonction publique. Entre 1980 et 2008, période sur laquelle porte l'étude de la Cour des comptes que vous avez évoquée, ces effectifs ont augmenté dans la fonction publique d'État de 14 %, dans les collectivités territoriales de 71 % (Exclamations sur les bancs du groupe SRC), et dans les hôpitaux de 36 %.
Monsieur le député, cela signifie que, au moment où l'État transférait des compétences aux collectivités locales, il continuait d'augmenter le nombre des emplois dans la fonction publique d'État.
C'est d'abord la politique que vous avez menée qui est fustigée par la Cour des comptes.
Le candidat Sarkozy avait pris des engagements forts, dont le non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. À la fin de l'année 2010, 100 000 emplois n'auront pas été renouvelés. Nous ne le faisons pas dans le cadre d'une politique au rabot mais avec discernement. (Vives protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Dans les domaines où il y a des besoins, nous augmentons les emplois : dans la justice, par exemple, avec 400 emplois supplémentaires ou dans le premier degré de l'éducation nationale avec l'ouverture de classes à la rentrée dernière. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Moins de fonctionnaires, mieux payés, mieux responsabilisés pour un meilleur service public, telle est la politique que mène le Gouvernement. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP et sur quelques bancs du groupe NC.)
Le 02/01/2010 à 14:15, Robert S. a dit :
La réponse chiffrée du ministre est bien alimentée : Luc Chatel explique en effet au Figaro qu'il entre en séance de questions avec ses mémos : «des fiches format A5» pour répondre aux sujets qui nécessitent de citer des chiffres. Son conseil : «Dans le brouhaha, ne jamais s'arrêter, ne jamais répondre aux invectives.» http://www.lefigaro.fr/politique/2009/12/08/01002-20091208ARTFIG00010-questions-au-gouvernement-les-ministres-a-l-epreuve-.php
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