Madame la députée, le lycée d'aujourd'hui n'est ni juste, ni équitable. Il est clair que sa structure, sa conception, son organisation qui datent du début du XIXe siècle, ne sont plus adaptées aux défis d'aujourd'hui.
Le Président de la République avait souhaité que je confie une mission à Richard Descoings qui l'a fort bien remplie. À partir des demandes du terrain, de ce qu'il a entendu au plus près de nos établissements, il a présenté des préconisations que nous allons bien sûr retenir, d'autant qu'elles concernent des sujets absolument centraux. Je pense à l'orientation, au rééquilibrage des filières, au statut des langues vivantes, à la priorité qu'il faut redonner à la maîtrise de la langue française, mais aussi à l'organisation du temps du travail – il n'y a aucune raison, en effet, que les lycéens travaillent plus que les 35 heures que doivent faire leurs propres parents.
Comme vous l'avez dit, le rapport parlementaire que nous ont présenté M. Apparu et M. Durand semble aller dans le même sens et identifie des préoccupations comparables.
Le Président de la République a souhaité que ces préconisations soient largement débattues aujourd'hui dans nos établissements scolaires. Nous allons les distribuer, de façon à faire remonter les synthèses des opinions, des réactions à ce document, ce qui nous permettra de traduire l'ensemble de ce rapport en projet d'action qui soit utilisable dès la rentrée 2010. Je suis sûr que ce document nous permettra de faire progresser le lycée qui, je le répète, n'est ni juste, ni équitable.