Vous l'avez dit, monsieur le député, le secteur des semi-conducteurs traverse une crise très violente. Internationale, elle touche en particulier l'Europe et nombre des solutions d'avenir sont donc à rechercher dans des coopérations européennes.
La violence de la crise ne remet nullement en cause l'engagement de l'État dans ce domaine des semi-conducteurs. Ainsi, il investira 457 millions d'euros en trois ans sur le site de Crolles pour conforter la filière.
Autre exemple ; le Gouvernement soutient le laboratoire CEA-LETI qui est issu d'un partenariat public-privé entre le Commissariat à l'énergie atomique et STMicroelectronics, car c'est un projet porteur d'avenir.
Les difficultés du site Altis sont une illustration des difficultés rencontrées par le secteur tout entier. Comme vous l'avez indiqué, ce sont 1 200 emplois qui sont aujourd'hui menacés. En vérité, ils le sont depuis que, à la fin de 2006, IBM et Infineon avaient annoncé la fin de leur joint-venture pour la fin de l'année 2009. Nous avons eu, pendant un moment, un projet de reprise par une société russe, mais il n'a pas vu le jour. Aujourd'hui, un projet de reprise par les actuels dirigeants d'Altis est en train de s'élaborer. Il prévoirait tout de même la suppression de 400 emplois.
J'ai proposé que mes services conduisent, en relation avec le cabinet d'expertise du comité d'entreprise, une analyse du projet industriel des repreneurs. Nous en connaîtrons les résultats dans les prochains jours. Nous devons explorer cette piste jusqu'au bout. S'il pouvait y avoir une reprise, ce serait la meilleure réponse pour le territoire et pour l'avenir des semi-conducteurs en France et en Europe. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)