Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. Martin Hirsch, haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, haut-commissaire à la jeunesse.
C'est hier qu'est entrée en vigueur la loi généralisant le revenu de solidarité active. Son application constitue un changement profond et mûri de nos solidarités essentielles.
Ce changement est mûri, car le débat s'est ouvert dès le plan de cohésion sociale, cette mesure a été prônée par quasiment tous les candidats républicains à l'élection présidentielle et notre majorité l'a votée avec enthousiasme et détermination. Depuis, vous ne ménagez pas votre peine, monsieur le haut-commissaire. Ainsi êtes-vous venu en Meurthe-et-Moselle, mon département, pour expliquer comment les choses allaient se mettre en oeuvre.
C'est un changement profond, et indispensable après vingt ans de RMI, puisque, avec le revenu de solidarité active, vous défendez une idée simple : en reprenant un travail après avoir bénéficié d'un revenu de solidarité nationale, on doit être gagnant en termes de pouvoir d'achat. Nous avons tous reçu, dans nos permanences, des femmes, mères isolées, sortant du RMI qui, chiffres et feuilles de paie à l'appui, nous ont montré qu'elles avaient moins de pouvoir d'achat après quelques mois de travail qu'à l'époque où elles bénéficiaient de la solidarité nationale.
Comment envisagez-vous la mise en oeuvre de la mesure ? Plus de 3 millions de foyers sont concernés par ce changement ; près de 700 000 Français vont se retrouver au-delà du seuil de pauvreté grâce au RSA. Merci, monsieur le haut-commissaire, de nous dire comment vous abordez ces semaines de mise en oeuvre essentielles pour les collectivités locales, pour notre protection sociale et pour l'administration d'État. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)