Monsieur le député, je crois que M. le Premier ministre et Jean-Louis Borloo ont déjà donné toutes les réponses sur les recherches et l'enchaînement des événements.
Ce que l'on peut penser, c'est que, comme dans tout accident, automobile, ferroviaire, d'aviation, maritime, il y a un enchaînement d'événements. Des hypothèses existent, vous les avez entendues comme nous. Les experts les expriment posément et clairement sur toutes les ondes : foudroiement, météorologie, perte de contrôle technique de l'avionique. Comme l'a rappelé Jean-Louis Borloo, nous le saurons si nous retrouvons les enregistreurs, ce qu'on appelle les boîtes noires, et si nous sommes en capacité de les exploiter.
Je voudrais avoir une pensée pour tous les acteurs de ce drame, les familles des victimes d'abord, des Français, les plus nombreux, des Brésiliens, des Allemands et des personnes de toutes les nationalités d'Europe et du monde, et je pense à cette entreprise du Sud-Ouest de la France qui avait envoyé au Brésil ses meilleurs dirigeants commerciaux pour les remercier.
Je pense à l'équipage, douze personnes d'Air France, un commandant de bord, deux co-pilotes, des hôtesses, des stewards, et à toute la communauté d'Air France, aujourd'hui en deuil, à tous les autres pilotes, à tous leurs camarades d'Air France.
Je pense à tous les bénévoles d'Air France qui vont partir au Brésil ou à travers le monde pour aider les familles, aux médecins du SAMU qui étaient hier présents avec nous à Roissy, aux personnels de la DDASS, d'Aéroports de Paris, de la PAF et à toutes celles et tous ceux qui entouraient les familles.
Nous avons vécu hier autour du Président de la République un moment d'intense émotion. Lorsque des familles lui montraient un visage sur un portable, il a trouvé les mots qu'il fallait. Je pense que chacun parmi vous les aurait eus également, avec son coeur. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)