Il n'est pas aisé d'établir une distinction claire entre les investissements rentables et non rentables à moins de se mettre d'accord, au préalable, sur un mode de calcul et sur un critère précis : on peut décider qu'un investissement n'est pas rentable en dessous d'un certain seuil, même s'il en est très proche, et rentable au dessus.
Ce n'est pas aujourd'hui un raisonnement habituel, mais c'est mathématiquement faisable à condition de s'entendre sur le type de rentabilité prise en compte : la rentabilité socio-économique, la rentabilité économique ou la rentabilité financière. L'exercice ne sera certainement pas facile, mais il me semble réalisable. Il reste que je ne suis pas aux commandes, contrairement au président Mongin.
Les comparaisons internationales sont un exercice complexe, comme l'a indiqué M. Mongin, et comparaison n'est pas raison. Cependant, il faut admettre que les écarts avec Berlin sont substantiels. Même si le métro de Berlin est très différent du métro parisien, et même s'il a une histoire différente, les différences de salaires ont de quoi surprendre, surtout si l'on se souvient que l'on était autrefois habitué à ce que les salaires soient plus élevés en Allemagne que dans notre pays.
Je suis d'accord que l'élément le plus important n'est pas le niveau de salaire, mais le nombre d'heures travaillées. Or, les chiffres, qu'il faut bien sûr manier avec la prudence statistique qui s'impose, sont surprenants, voire décevants en ce qui concerne la RATP.