…vouloir ignorer que l'économie thermale, au niveau des territoires – l'Allier est bien placé avec ses trois stations importantes que sont Vichy, Bourbon-l'Archambault et Néris-les-Bains –, représente 690 millions d'euros de dépenses induites et que le montant du PIB thermal s'élève à 1 milliard d'euros, dont 45 % reviennent à l'État au titre des prélèvements fiscaux et sociaux. Ramener de 65 à 35 % le taux de remboursement des cures thermales représenterait donc un véritable bouleversement !
Permettez-moi de donner la parole au fervent avocat du thermalisme qu'est Jacques Barrot, commissaire européen, ancien ministre de la santé et des affaires sociales et premier président du groupe de l'UMP à l'Assemblée. Il a préfacé le livre blanc Thermalisme et santé publique en février 2008 : « Le thermalisme a derrière lui des lettres de noblesse que l'on ne peut pas oublier. Comment oublierais-je moi-même le souvenir d'un père curiste, auquel le thermalisme a apporté beaucoup de soulagement après un accident de voiture qui avait endommagé son système osseux ? Comment ne pas me souvenir aussi de ces conseils donnés dans la pharmacie familiale où j'entendais ma mère recommander les cures pour cet enfant confronté chaque hiver à des rhinopharyngites ? La médecine thermale a le mérite de soigner sans effets secondaires. Elle le fait à des conditions très avantageuses pour l'assurance maladie. »